Guadeloupe : tension accrue apres une nouvelle nuit de violences malgre le couvre-feu
Le gouvernement a envoye 200 policiers et gendarmes en renfort en raison en forte mobilisation contre le passe sanitaire qui s’accompagne depuis quatre jours de blocages et de violences.
Les blocages ont repris samedi en Guadeloupe apres une nouvelle nuit de pillages et d’incendies lors de laquelle des policiers et gendarmes ont ete vises par des tirs, faisant un blesse leger, malgre le couvre-feu impose face a la degradation de la mobilisation anti-passe sanitaire. Une cellule de crise interministerielle presidee via les ministres de l’Interieur, Gerald Darmanin, et des Outre-mer, Sebastien Lecornu, se tient a Paris «pour voir quelles nouvelles mesures ont la possibilite de etre prises suite aux troubles a l’ordre public des derniers jours», a indique a l’AFP l’entourage de Sebastien Lecornu.
Dans la nuit de vendredi a samedi, aussi qu’un couvre-feu avait ete instaure entre 18h et 5h, des pharmacies et des commerces de telephonies ont notamment ete vises. Selon le ministere de l’interieur, 29 interpellations ont ete effectuees.
«La nuit fut tres agitee» a confie une source policiere a l’AFP, faisant etat de «tirs a balles reelles sur un vehicule de police» au Gosier et «sur des gendarmes mobiles» a Pointe-a-Pitre. Au total, les forces de l’ordre deplorent, selon la aussi source, «l’usage d’armes a feu sur les forces de l’ordre sur quatre secteurs differents».
«Un effectif a recu une pierre au visage» et a ete legerement blesse, selon la meme source.
diverses vehicules ont ete degrades. Une centaine de policiers et 80 gendarmes etaient dans le terrain cette nuit dans l’ile. Mes policiers ont surtout fera face a une tentative d’intrusion a la residence universitaire de Pointe-a-Pitre, ainsi qu’a «une vingtaine de pillages ou techniques de vols» dans des commerces de Pointe-a-Pitre et du Gosier : bijouterie, PMU, banques, centre commercial.
Durant la nuit a Saint-Francois, «des gendarmes sortant d’une brigade ont ete menaces par des jets de projectiles enflammes», sans qu’il y ait de blesse a deplorer. Mes pompiers paraissent intervenus pour des feux a Petit-Bourg dans deux commerces de telephonie, avec ailleurs pilles. Dans le aussi secteur, «une armurerie a ete cambriolee» d’apres une source dans Notre gendarmerie. Dans le sud de la Basse-Terre, d’apri?s une autre source, la situation fut plus calme i propos des routes malgre deux barrages : «Des gens, surtout des entrepreneurs, commencent a s’organiser et enlevent des barrages, des riverains ont aide les gendarmes». Cependant, les principaux axes restaient bloques samedi matin, ainsi, de nouveaux barrages s’installaient.
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«Actes de vandalisme»
La mobilisation lancee il y a cinq heures par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double desormais de violences commises par des emeutiers. Apres une nuit de jeudi a vendredi particulierement violente, nos ecoles etaient restees fermees vendredi et, en raison de tres nombreux barrages routiers, l’activite tourne au ralenti. Au CHU, les seuls vehicules autorises a entrer restent des ambulances.
Dans 1 communique diffuse vendredi matin, la directrice generale de l’Agence regionale de sante (ARS), Valerie Denux avait condamne «la mise en danger de la vie de Guadeloupeens et Guadeloupeennes et l’attaque des soignants», qualifiant la situation d’«incomprehensible, alors qu’a present pres de 90% des soignants du territoire sont en conformite avec la loi» les obligeant a se Realiser vacciner. Au 16 novembre, 46,4% des personnes encore de 18 annees avaient recu bien une injection en Guadeloupe, en fonction de l’ARS.
Alors que des ministres Darmanin et Lecornu ont «condamne les violences» et «apporte tout leur soutien sudy appli rencontre a toutes les forces de l’ordre», la candidate socialiste a J’ai presidentielle, Anne Hidalgo, a juge samedi via TF1 les violences «insupportables» et appele au «dialogue».
«Retablissons l’ordre mais ecoutons la colere de nos compatriotes guadeloupeens», a pour sa part fait valoir Marine Le Pen, quand Jean-Luc Melenchon a accuse Emmanuel Macron «de laisser ca degenerer» dans une «logique de pourrissement ainsi que diabolisation», en demandant au gouvernement l’ouverture de «negociations».